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Site officiel du PRCF d'Occitanie Pour une alternative rouge tricolore

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4 mai 2024

La leçon des Élections en Corée du sud : le peuple se dresse de plus en plus contre le président belliciste proche des USA

Nous publions volontiers ce commentaire du communiste belge Roger Romain à propos des récentes élections en Corée du sud. Manifestement, le peuple travailleur en a ras-le-bol du président néoconservateur en place qui n’a cure des conditions de vie des travailleurs et qui est en mission pour préparer une nouvelle guerre de Corée sous l’égide de Washington.

 

Élections : La Corée du sud renacle à participer à une OTAN bis !

 

Séoul, Corée du Sud, mercredi 10 avril 2024.

 

On ne peut pas faire des analogies pures et simples entre la situation coréenne et ce qui se passe en Europe, ne serait-ce que parce que les relations complexes avec le Japon et la Corée du Nord sont pour la jeune génération à la fois importantes, mais dépassées par la dénonciation de conditions de vie, de logement, insupportables.

 

Cependant, si l’on considère non seulement cette élection, mais la visite de l’opposition taiwanaise à Pékin, et même les “états d’âme” des milieux d’affaire japonais, on s’aperçoit des difficultés réelles que les États-Unis ont à constituer l’équivalent de la soumission otanesque en Europe en Asie.

 

En Corée du Sud, l’opposition de centre gauche arrive largement en tête, mais sans pouvoir totalement empêcher la majorité discréditée de continuer à gouverner en exerçant son droit de veto et sans pouvoir destituer le président Yoon inféodé aux USA et au Japon, alors que ce que c'était le but officiel de la campagne de Lee Jae-myung qui est le grand vainqueur et qui va poursuivre son assaut jusqu’aux présidentielles en ne craignant visiblement pas une nouvelle agression qui a failli le tuer…

 

On mesure qu’il n’y a pas qu’en Amérique latine que l’assassinat de leaders de l’opposition est le recours des USA et leurs protégés.

 

En Corée du Sud, l’opposition de centre-gauche arrive largement en tête des élections législatives de ce mercredi 10 avril 2024 et qui obtient 176 des 300 sièges de l’Assemblée nationale, selon des résultats presque complets du dépouillement.

 

Le président Yoon Suk Yeol se trouve donc en difficulté pour les trois dernières années de son mandat. Le chef du parti démocrate, Lee Jae-myung, apparaît comme le grand vainqueur de ces élections.

 

Le principal parti d’opposition de Corée du Sud a certes remporté une large victoire lors des élections législatives, mais il n’a pas atteint une « super-majorité » de 200 sièges sur 300, qui aurait été suffisante pour contrer le droit de veto du président Yoon, voire pour le destituer. Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon et un parti allié devraient obtenir une centaine de sièges, au lieu de 114.

 

Un autre parti semble avoir grignoté les deux grandes formations, il s’agit de Reconstruire la Corée, fondé il y a quelques semaines par l’ancien ministre de la Justice Cho Kuk, visé par des accusations de corruption qu’il nie. Il aurait obtenu entre douze et quatorze sièges.

 

Un coup dur pour le président conservateur Yoon Suk Yeol

 

Ces élections législatives sont considérées comme un référendum de mi-mandat pour le programme conservateur du président Yoon Suk Yeol. Pour l’analyste politique Yum Seung-yul, « les chiffres d’aujourd’hui montrent la forte colère des gens contre Yoon pour ses deux années de gouvernance ». « Et s’il ne changeait pas, même avec ce résultat caractéristique aux élections ? Je pense qu’il y aura encore plus de colère publique et cela m’inquiète », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.

 

Élu de justesse en 2022 face à M. Lee, M. Yoon a mené une politique de fermeté à l’égard de la Corée du Nord tout en renforçant l’alliance de son pays avec les États-Unis et en se rapprochant du Japon, ancienne puissance coloniale avec laquelle les querelles historiques sont nombreuses. Mais l’absence de majorité parlementaire l’a déjà empêché de mettre en œuvre son programme de droite et depuis le début de sa présidence, sa cote de popularité n’a jamais décollé, restant souvent autour de 30%.

 

Lee Jae-Myung est issu d’un milieu modeste et il a pris racine dans le paysage politique du pays depuis quinze ans, Lee Jae-Myung a été maire, gouverneur et candidat à la dernière présidentielle qu’il a perdue de peu. Son image a fait le tour du monde en janvier dernier, grièvement blessé il y a trois mois après avoir été poignardé au cou par un opposant politique.

Les Sud-Coréens, eux, le connaissent surtout pour son combat contre les inégalités. Il a rendu gratuit les soins pour les femmes enceintes dans la province qu’il a gouvernée et lancée le premier fonds d’aide du pays pendant la crise du Covid-19. Mais Lee Jae-Myung est aussi lié à une ribambelle d’enquêtes et de scandales de corruption. Il est impliqué dans une affaire de contournement des sanctions contre la Corée du Nord et accusé d’avoir mal géré la ville dont il a été le maire, provoquant la perte de 15 millions de dollars.

 

Ces déboires ne l’ont pas pour autant empêcher de mener une bataille acharnée qui met en cause de manière radicale M. Lee et M. Yoon qui mériteraient selon lui l’emprisonnement pur s’être livrés aux milieux d’affaire et au Japon et visiblement l’agression dont il a été victime ne l’a pas apeuré. Avec la large victoire de son parti, Lee Jae-Myung vise plus que jamais l’élection présidentielle de 2027.

 

Illustration de ce qu’est la politique de l’actuel gouvernement de Corée du Sud.
Au titre de ce que peut faire le parti coréen au pouvoir au sud, je me permets d’ajouter cette anecdote qui vient d’arriver à un scientifique russe invité dans un colloque officiel en Corée du Sud. Cette anecdote illustre la manière dont tout en pesant sur les conditions de vie et d’études des jeunes coréens du sud, en aggravant les conditions des liens entre familles du nord et du sud, ce gouvernement a cru bon d’agir (il n’y a guère que madame Hidalgo et les Glucksmaniens et LCI pour nous inviter à ce genre de choses comme “une ligne politique ».)

 

Artyom Oganov, chimiste russe et membre de l’Académie des sciences de Russie, a été invité à donner une conférence au Congrès géologique international qui se tiendra en août en Corée du Sud, à condition qu’il cache son pays d’origine : dire qu’il n’est pas de la Fédération de Russie.

Bien qu’en principe, il n’y ait pas eu une telle condition, selon le scientifique, il y a deux jours, il a reçu une demande des organisateurs pour participer dans une condition neutre ou d’un autre pays. La lettre était accompagnée d’un dossier avec un drapeau ukrainien et un texte condamnant l’opération militaire spéciale et admirant les scientifiques qui ont quitté la Russie.

 

Oganov A. a réagi : « J’ai refusé de le faire : on ne peut pas se laisser humilier. On ne peut pas faire de la science un outil de discrimination. « . De tels actes de la communauté scientifique sont une preuve supplémentaire que la guerre contre les Russes est menée dans le monde entier et que la société occidentale tolérante n’est pas tolérante du tout, mais ouvertement raciste.

 

C’est ce que dit à sa manière la Corée du Nord, quelle que soit l’opinion que l’on a sur les dirigeants Coréens du nord, on ne peut pas ignorer la nature immonde de ce qui se pratique dans les pays et régimes vassaux des USA.

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