Grève reconductible dans l’enseignement secondaire du 93

7 mars 2024

A rebours des direction syndicales enseignantes qui vont de journées de grèves saute-mouton en journée de mobilisation y compris par la grève sans jamais essayer de construire un affrontement de classe dans la durée, et en espérant que le « dialogue social » sera ouvert, les enseignants du second degré dans le 93, désormais rejoints par plusieurs départements de banlieue parisienne et Paris, se mobilisent dans un mouvement de grève massif et reconductible.

Il faut dire que cependant que les enfants d’Amélie Oudéa Castéra l’ephémère ministre de l’Education Nationale mais toujours ministre des JO se trouvent choyés à « Stanislas » dans un lycée privée très généreusement arrosé de fonds publics, les établissements scolaires des banlieues ouvrières du 93 s’écroulent au sens littéral du terme.

Leurs revendications sont légitimes. Les enseignants français et leurs élèves méritent d’être soutenus. Il est scandaleux que les enfants de la classe ouvrière soient laissés pour compte et que les professeurs nommés dans le 93 souffrent de conditions de travail encore plus dégradées que dans les autres établissements publics (où c’est déjà très durs).

Il faut toutefois rappeler que si l’Education Nationale est à l’os, c’est le fait de l’austérité gravée dans le marbre des traités européens. Encore récemment renforcé par le choix dangereux et sanglant du gouvernement français de verser 2,6 milliards d’euros de matériels militaires à l’Ukraine afin d’e’y faire perdurer la guerre. Ainsi pour satisfaire aux critères de l’euro (3% de déficit public maximum), c’est 700 millions d’euros de salaires qui viennent d’être supprimé pour les fonctionnaires, en particulier les enseignants.

Sans prendre conscience de ces enjeux, il est difficile d’espérer obtenir les moyens nécessaires pour l’enseignement de nos enfants, car, entre des professeurs et des obus de 155mm permettant de faire avancer les intérêts capitalistes de l’impérialisme euro atlantique, Macron Attal et Beloubet, ont évidemment choisi la voie de la guerre. De fait les intérêts des professeurs, des travailleurs et de leurs enfants sont bien plus simples, pacifiques et de bon sens : l’argent pour les salaires, pas pour la guerre, l’argent pour l’Education par pour les canons.