Décès du camarade Pierre Pranchère, Résistant FTPF, membre de la présidence nationale du PRCF
Nous avons appris cette nuit de Marcelle, son épouse et notre camarade, le décès de notre cher Pierre Pranchère, dont la santé s’était dégradée ces derniers temps.
L’émotion est forte, non seulement chez ses proches, chez les militants et dirigeants du PRCF dont il était fondateur et membre de la présidence, chez les nombreux Corréziens attachés au souvenir de la Résistance dont Pierre, devenu maquisard FTPF à quinze ans était une figure de proue, mais chez tous ceux qui savent son engagement de toujours, comme partisan, militant, dirigeant des JC puis du PCF départemental et national, ancien député de la Nation, pour la paix mondiale, l’indépendance de la patrie, le progrès social, la démocratie et le socialisme.
Cet internationaliste indéfectible était aussi un ami fidèle et actif du peuple palestinien (j’ai en mémoire sa photo à côté de Yasser Arafat), du peuple sahraoui, de Cuba socialiste, des communistes allemands aux côtés desquels il avait combattu et de l’Union soviétique dont il avait compris que sa destruction contre-révolutionnaire était un malheur pour l’humanité.
Pierre était aussi un bon vivant, un enfant de la Corrèze ouvrière et paysanne qui n’avait pas son pareil pour préparer le cidre ou les bocaux de cèpes. Cet homme fraternel et pour tout dire, solaire, nous manque d’ores et déjà cruellement.
Au nom de Léon Landini son vieux camarade FTP-MOI, de Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF, de Fadi Kassem, secrétaire national du Pôle, de Gilliatt de Staerck, secrétaire national de la JRCF, et de tous les militants et amis de la Renaissance Communiste et de l’Alternative rouge et tricolore, et à titre personnel, je salue sa mémoire lumineuse et j’assure Marcelle, son épouse chérie, Nathalie sa fille, et l’ensemble de ceux qui l’aiment et qui pleurent sa perte, de la profonde sympathie des camarades de toutes générations.
Initiative communiste informera dès que possible des modalités de l’hommage qui sera rendu en Corrèze à ce serviteur modeste mais passionné de la France des travailleurs.
Georges Gastaud, qui avait eu l’honneur d’animer sous sa présidence le grand meeting de 2013 pour le 70eme anniversaire de la Bataille de Stalingrad
Traduction russe du texte de Georges GASTAUD :
Biographie
Après l'obtention de son certificat d'études primaires, Pierre Pranchère né en 1927 travaille avec ses parents cultivateurs1.
Suivant l'exemple de son père, il entre dans la résistance à l'âge de 15 ans en 1942, d'abord en aidant un groupe des centres d’opérations de parachutage et d’atterrissage (COPA) rattaché à l'Armée secrète (AS), puis dans la résistance communiste (FTP), où il est agent de liaison et ravitailleur du maquis Réchossière, puis combattant FTP (mai-septembre 1944)1.
Cultivateur à Saint-Merd-de-Lapleau, il entre dès avril 1945 au Parti communiste français. Déjà membre des Jeunesses communistes clandestines depuis novembre 1943, il occupe d'importantes fonctions au sein de diverses organisations de jeunesse2,1.
Après avoir suivi les cours de l'école du parti, il devient, à 25 ans, premier secrétaire de la fédération communiste de la Corrèze en 1952, fonction qu'il exerce pendant plus de vingt ans.
Second de la liste communiste dirigée par le député sortant Jean Goudoux, il est élu et effectue son premier mandat de député de la Corrèze à l'Assemblée nationale de 1956 à 1958, à l'âge de 29 ans ; il est alors membre du bureau d'âge (troisième plus jeune député de France).
En 1973, il est réélu député de la première circonscription de la Corrèze (1973-1978). Il est ensuite à deux reprises élu député au Parlement européen sur la liste communiste menée par Georges Marchais (1979-19843 et 1984-19894).
Il siège au comité central du PCF de 1964 à 1992.
Figure du communisme local, il se présente encore comme suppléant, pour le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), aux élections législatives de 2002 (première circonscription de la Corrèze) et 2007 (deuxième circonscription de la Corrèze), PRCF dont il devient par la suite vice-président5.
Il fut aussi membre du conseil général de la Corrèze (1973-1985), élu dans le canton de La Roche-Canillac.
Secrétaire général du collectif Maquis de Corrèze, il s'oppose à ce titre au projet de loi voté au Sénat en 2008 portant adaptation du droit pénal français à la Cour pénale internationale. En effet, ce texte n'adapte que partiellement le droit français à la CPI et une prescription des crimes de guerre par trente ans y est disposée (article 462-10), ce qui revient à une amnistie pour les massacres commis à Tulle et à Oradour-sur-Glane.
.